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Quel candidat vaut-il mieux soutenir si on espère voir des amélioration dans les écoles ?

  • Maéva VT, Mathis K
  • 17 mars 2017
  • 3 min de lecture

Mis en sourdine ces dernières semaines par l'affaire Fillon, le débat sur l'éducation dans la campagne présidentielle est malgré tout intense et traversé par des propositions contradictoires.

Dans leurs meetings, dans leurs programmes, les candidats s'accordent sur la nécessité de "donner la priorité" aux premières années d'apprentissage, de réduire de nombre d'élèves par classe et l'échec scolaire ? Qu'en est-il de l'efficacité de ces propositions ?

Une conférence organisée au début de mars par le Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco) a réuni de nombreux spécialistes de l'éducation, ce qui permet de porter un éclairage scientifique sur ces idées de campagne.

→ Plus d'enseignement fondamentaux ?

C'est un vieux refrain de la droite et de l'extrême droite : les savoirs de base seraient trop dilués dans une accumulation de savoirs dits secondaires comme l'informatique ou l'histoire de l'art.

→ François Fillon :

Il propose de « consacrer les trois quarts du temps de classe à l'apprentissage de la lecture, de l'écriture, du calcul ».

Les républicains y ajoute le « récit nationale » en histoire, enseigné au nom de « l'unité républicaine ».

→ Marine Le Pen :

François Fillon est rejoint sur ce point par Marine Le Pen, la candidate du Front National : elle souhaite « réserver à l'école primaire, la moitié du temps d'enseignement au français, à l'écrit comme à l'oral ».

Un discours qui semble dire que c'était mieux avant...Sauf que ce n'est n'est pas vrai. Aujourd'hui, les écoliers bénéficient, en CP, CE1 et CE2, de 10 heures de français et 5 heures de mathématiques en moyenne chaque semaine. C'est précisément le même volume horaire qu'en 1969. En comparaison avec d'autres pays, la France reste championne des fondamentaux.

Nathalie Mons, la présidente du CNESCO, explique à d'autres réserves :

« La recherche montre qu'il y a différentes façons d'apprendre. Aux enseignants de différencier leurs méthodes en fonction de chaque élève. »

Il n'est en fait, pas certain que la réussite d'un élève soit proportionnelle au nombre d'heure de cours qu'il à suivies.

→ Moins d'élèves par classe ?

Des effectifs de classe réduits pourraient-ils aider les professeurs à individualiser davantage leur enseignement ? Cette proposition est chère à la gauche.

→ Benoît Hamon :

Le candidat socialiste s'engage à créer 20000 postes pour qu'il n'y ait « pas plus de 25 élèves par classe en CP, CE1,CE2, et pas plus de 20 élèves dans les réseaux d'éducation prioritaire, les territoires ruraux et les outre-mer »

→ Emmanuel Macron :

Les enchères montent avec Emmanuel Macron, le candidat du mouvement En marche ! Qui veut « limiter à 12 élèves la taille des classes de CP et CE1 en zone prioritaire ».

Jean-Luc Mélenchon :

Le candidat de la France insoumise a décider de miser sur ce même levier et promet de recruter « au moins » 60 000 enseignants supplémentaires.

Là encore, les spécialistes, comme Nathalie Mons, sont prudents. Ils estiment que malgré 30 ans de recherche, ils n'ont pas assez d'éléments convergents entre la taille des classes et les résultats des élèves :

« Réduire les effectifs peut être nécessaire, mais sous certaines conditions ; il faut cibler les élèves socialement défavorisés, changer la pédagogie et réduire les classes de façon tout à fait significative, en dessous d'un seuil de 20 élèves . »

Réduire les effectifs ne peut être une mesure se suffisant à elle-même.

→ Première priorité : La formation des professeurs :

D'autres propositions ont été abordées, mais les experts sont unanimes sur un point en particulier ; c'est bien sur la formation des enseignants, qui est en France réduite au minimum, qu'il faut encore mettre l 'accent. Quelles que soient les mesures proposés, c'est indispensable pour qu'elles puissent avoir de l'effet.

Le programme « plus de maîtres que de classes »(à savoir l'intervention conjointe de deux enseignants en classe) mis en place par François Hollande est pris en exemple. Benoît Hamon, d'ailleurs, souhaite le maintenir. Il ne peut être efficace que si l'enseignant supplémentaire est spécialement formé, et s'il intervient pendant un nombre d'heures important.


 
 
 

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