La présidentielle 2017 : une campagne riche en rebondissements
- Ariane P.
- 8 mars 2017
- 3 min de lecture
Le premier tour des élections présidentielles est dans six semaines, le 23 avril et les noms de tous les candidats ne sont pas encore connus... Jamais les élections n'ont été aussi imprévisibles et riches en rebondissements.
Revenons sur les quelques points phares de ce (début) de campagne : Nicolas Sarkozy est tout d'abord éliminé dès le premier tour des primaires des Républicains le 20 novembre. Une semaine plus tard, François Fillon remporte ces primaires contre Alain Juppé avec 66,6 % des voix.
C'est ensuite au tour de Manuel Valls d'échouer dans la course à l'Elysée le 29 janvier, au profit de Benoît Hamon.
Entre temps, le 1er décembre, le président sortant François Hollande a pris tout le monde de court en annonçant lors d'un discours retransmit en direct qu'il ne sera pas candidat à la présidentielle. C'est la première fois qu'un président renonce à un second mandat.
Trois des grandes personnalités susceptibles de gagner en mai prochain sont donc éliminées. François Fillon apparaît alors comme le grand favori de la présidentielle, et s'installe d'ailleurs immédiatement en tête des intentions de vote pour le premier tour de l'élection.
Mais cela ne durera pas : Le Canard enchaîné a révélé le 25 janvier une affaire d'emplois fictifs concernant l'épouse du candidat des Républicains et de ses deux enfants. Penelope Fillon aurait été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son mari.
Puis peu après, c'est le Front National qui est rattrapé par une affaire vieille de 2014. Le parti est soupçonné par le Parlement Européen d'avoir rémunéré des salariés du parti grâce aux fonds européens en leur attribuant des emplois fictifs d'assistant parlementaire. La présidente du Front National est elle aussi convoquée par les juges, mais elle a fait savoir qu'elle ne se rendrait pas à la convocation avant la fin de la campagne.
Revenons à l'ex-premier ministre qui a annoncé le 1er de ce mois qu'il sera convoqué chez les juges le 15 mars. Malgré une possible mise en examen, François Fillon ne renoncera pas à la conquête de l'Elysée : « Je ne céderai pas. Je ne me rendrai pas. Je ne me retirerai pas. J'irai jusqu'au bout parce qu’au-delà de ma personne, c’est la démocratie qui est défiée. » a-t-il déclaré.
Suite à cette déclaration, Bruno Le Maire a annoncé qu'il démissionnait de ses fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales auprès du candidat des Républicains. Le maintien de la candidature de Fillon n'a pas été non plus apprécié par son porte-parole Thierry Solère qui a annoncé sur son compte Twitter qu'il mettait fin à ses fonctions. Près d'une centaine d'autres d'élus ont officiellement quitté le candidat...
François Fillon se retrouve donc de plus en plus isolé.
Le Pen, Fillon et Macron se battent la première place dans les sondages. Mais un petit nouveau est apparu comme une alternative : Alain Juppé. Plusieurs élus de droite ont fait un appel à parrainer le maire de Bordeaux qui dans un premier temps ne "se défilera pas" si François Fillon se retire de la course à la présidentielle.
Peut-il être candidat ? Oui, mais si Alain Juppé obtenait ses 500 parrainages (nécessaires pour accéder à la présidence), il ne le serait pas automatiquement. Il lui faudrait d’abord adresser au Conseil constitutionnel une lettre de consentement à être candidat et une déclaration de patrimoine, avant la date limite de dépôt des parrainages, vendredi 17 mars à 18 heures.
Alain Juppé a néanmoins démenti ces rumeurs en annonçant quelques jours plus tard qu'il ne serait pas candidat aux Présidentielles...
Puis, dimanche dernier, le 6 mars, a eu lieu une manifestation en soutien à François Fillon au Trocadéro à Paris. Ce rassemblement se voulait comme une démonstration de force du parti des Républicains. On a estimé le nombre de manifestants entre 30 000 à 50 000 personnes. Chiffres largement exagérés par Bruno Retailleau, fidèle de M. Fillon, qui a annoncé 300 000 personnes.
Et puis, demain, mercredi 8 mars, Le Canard Enchaîné apportera de nouvelles révélations concernant l'affaire Fillon... Ce dernier a obtenu en 2013 un prêt non déclaré de 50 000 euros.
A l'heure où vous lirez cet article, de nouveaux rebondissements auront sans doute eu lieu. Une seule chose est sûre dans ces présidentielles, c'est que le suspens nous tiendra en haleine jusqu'au bout ! Alors, affaire à suivre...

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