Campagne présidentielle à droite : l'hémorragie
- Maéva VT, Mathis K
- 8 mars 2017
- 3 min de lecture
A la queue leu leu, les élus et cadres de la droite et du centre sont nombreux à quitter le navire de la campagne de François Fillion. La liste de ceux qui annoncent leur mise en retraite ne cesse de s'allonger depuis que le candidat a annoncer sa décision de rester candidat à la présidentielle coûte que coûte, et ce malgré qu'il sera probablement mis en examen le 15 mars, dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs.
Qui continue de le soutenir ?
Concrètement, l'équipe de campagne de François Fillion se réduit désormais aux fillonistes historique comme Bruno Retailleau ou Gérard Larcher et à sens commun, le mouvement politique issu de la Manif pour tous.
→ Bruno Lemaire

Peu après la déclaration de François Fillion mercredi après de la semaine dernière, c'est Bruno Lemaire, ex ministre du gouvernement Fillion sous Sarkozy, qui a amorcé la cascade de défection autour du candidat : il annonce qu'il démissionne de ses fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales. « Je crois au respect de la parole donnée » souligne cet ancien candidat à la primaire, en référence à la promesse de François Fillion de se retirer en cas de mise en examen.
Qui quitte la campagne ?
Le retrait de Bruno Lemaire à tout de suite eu des conséquences, jeudi 2 mars au matin, Sébastien Lecornu, un « lemairiste » devenu directeur adjoint de la campagne, abandonne ses fonctions.
→ Arnaud Robinet ( en retrait )

Plusieurs députés, Les fidèle a Bruno Lemaire lui emboîtent le pas, comme Arnaud Robinet (Marne). Celui-ci s'est désolé sur la radio France info : « François Fillion parle d'assassinat. Aujourd'hui, je le dis avec mots durs, j'assiste plutôt à un suicide collectif. »
Un sentiment largement partagé chez les partenaires de droite. En off, beaucoup disent leurs désarroi et leur crainte que cette éléction théoriquement imprenable ne soit perdue. « On a intégré la défaite, confie un sénateur. Il y a trop de choses anormales pour que cela finisse bien... » Face à ces départ François Fillion a lancer avec assurance lors d'un déplacement jeudi : « Les élus ? On fera sans eux ! »
Les « juppéistes » suivent le mouvement. Jeudi matin, Vincent Le Roux, l'un des collaborateurs les plus proches du maire de Bordeaux à son service depuis plus de 20 ans, a quitté sa fonction de conseiller dans la campagne. D'autre devaient faire de même dans la journée.
Une autre composante importante de son architecture de campagne s'est effondrée. L'Union des démocrates et indépendants (UDI, centre droit) a annoncé, à la surprise générale, qu'elle suspendait sa participation à la campagne du candidat de la droite. L'UDI doit réunir son bureau exécutif dans une semaine pour tenter de trouver une position comme puisque certains élus veulent continuer à soutenir François Fillion.
Quel tactique pour souder les troupes ?
Pour contrer l'image de l'éclatement des forces à droite, une nouvelle idée a gremé dans son équipe : organiser un grand rassemblement de soutien en plein air, afin de « montrer la mobilisation et la volonté d’alternance du peuple de la droite ». L’événement à eu lieu dimanche 5 mars à Paris, place Trocadéro.
En 2012, Nicolas Sarkozy avait déjà choisi ce lieu pour réunir ses partisans lors de l'entre-deux-tours de l’élection présidentielle. Une échéance qui n'a jamais paru aussi lointaine à François Fillion.
François Fillion sera-t-il mis en examen ?
Très probablement, mais rien n'y oblige les juges. L'ancien ministre et son épouse ont été convoqués « aux fins de mise en examen » par trois magistrats instructeurs du pôle financier.
→ Antonin Lévy ( avocat de François Fillion)

François Fillion pouvais refuser, comme Marine Le Pen l'a fait, de se rendre a cette convocation : il n'est as possible de le contraindre par la force en raison de son immunité parlementaire, protégée par l'article 26 de la constitution. Mais il est candidat à la fonction de président de la république, le garant des institutions. Il lui était donc difficile de ne pas se rendre à la convocation.
La réception de courrier ouvre une période dix jours minimale pendant laquelle ses avocats vont pouvoir prendre connaissance de l'enquête préliminaire conduite par le parquet national financier (PNF), jusqu'ici secrète. C'est bien pour cela que les juges entendaient aller vite : les avocats ont ainsi jusqu’au 15 mars pour étudier le dossier, avant le dépôt officiel des candidatures à l présidentielle, le 17 mars.
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